Mon coin de rêveries

Mon coin de rêveries

L'écritoire -- Yves Duteil

 

Le jeune homme écrivait, penché sur l'écritoire

Eclairé de la rue par une aurore avare

Et les mots se suivaient comme le fil des ans

Sans jamais s'arrêter un instant

Le jeune homme écrivait, penché sur sa mémoire

Le visage éclairé d'une lueur d'espoir

Et les mots se posaient comme le font les flamants

Sans jamais hésiter un instant

Et le monde tournait pourtant, et le monde tournait pourtant.

 

Le bonhomme écrivait, penché sur l'écritoire

Le soleil en tombant desséchait l'encre noire

Mais les phrases coulaient comme autant de torrents

Sans jamais se tarir un instant

Le bonhomme écrivait, penché sur son histoire

Ses rêves d'autre vie, ses rêves d'autre gloire

Et les mots racontaient le fil d'un autre temps

Dans sa tête et sur le papier blanc

Et les mots racontaient le fil d'un autre temps

Sans jamais se tromper d'un instant

Et le monde tournait pourtant, et le monde tournait pourtant.

 

Le vieil homme écoutait, courbé sur son grimoire

Le regard fatigué dans la pâleur du soir

Mais les mots se taisaient  comme le font les tourments

Sans jamais disparaître vraiment

Puis enfin il dormait, tombé sur l'écritoire

Eclairé de la rue par une aurore avare

Et les mots s'envolaient comme le font les flamants

De sa tête et de son papier blanc

Et les mots s'envolaient comme le font les flamants

Sans qu'ils sachent ni pour qui, ni pour quand

Et le monde tournait pourtant, et le monde tournait pourtant.

 



05/04/2022
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